Comment Orbital Matter révolutionne l’exploration spatiale avec son imprimante 3D pour imprimer dans l’espace ?
Une technologie pionnière d’impression 3D dans l’espace
L’entreprise Orbital Matter, située en Pologne et en Allemagne, se distingue par son approche innovante dans le domaine de l’exploration spatiale. En développant un prototype appelé Replicator CubeSat, une imprimante 3D capable de fonctionner en conditions de microgravité et sans génération de chaleur excessive lors de la fabrication, Orbital Matter propose une solution prometteuse pour la construction de structures spatiales.
Ce processus innovant, basé sur une technique d’impression 3D résine, est spécialement adapté aux conditions spatiales, où l’absence d’atmosphère rend le refroidissement par convection impossible. L’impression sans chaleur permet non seulement de contourner ce problème mais aussi d’accélérer significativement le processus de construction.
Les avantages de construire directement en orbite
L’un des avantages majeurs de la technologie développée par Orbital Matter réside dans sa capacité à fabriquer de grandes structures en orbite. Cette méthode pourrait permettre de construire avec moins de matériaux, car les structures n’ont pas besoin de résister aux forces exercées lors du lancement depuis la Terre. En fabriquant sur place, on envisage la construction de gigantesques centrales solaires, de communications avancées, de grands télescopes pour des missions scientifiques, et même l’agrandissement des stations spatiales existantes.
En plus de réduire les coûts liés aux matériaux et au lancement, cette approche contribuerait également à minimiser les débris spatiaux et les émissions de CO2, rendant ainsi l’exploration spatiale plus écologique et durable.
Implications futures et impact sur l’industrie spatiale
Orbital Matter ne se contente pas d’imaginer un futur où ses imprimantes seraient utiles, l’entreprise travaille également à la conception d’un vaisseau spatial équipé d’une imprimante 3D grand format destinée à effectuer des constructions et réparations sur divers satellites en orbite. Cette initiative pourrait transformer la maintenance spatiale en rendant les interventions plus rapides et moins coûteuses.
En outre, la réduction du nombre de lancements nécessaires grâce à la fabrication sur site permettrait non seulement d’économiser des ressources financières significatives mais aussi de rendre l’électricité plus abordable dans les régions isolées, grâce à la construction de centrales solaires spatiales.
L’impact sur le coût de la communication et le tourisme spatial pourrait également être considérable, rendant ces services plus accessibles à une gamme plus large de populations et d’organisations.
Prochaines étapes et expérimentations prévues
L’équipe derrière Orbital Matter prévoit de lancer les premiers tests en conditions réelles avec le lancement d’au moins trois unités de leur Replicator CubeSat à bord du vol Ariane 6, prévu pour l’été prochain. Ces tests préliminaires viseront à imprimer une poutre de 50 cm en matériau polymère sur-mesure à une altitude de 580 km, marquant une première importante dans l’histoire de la fabrication additive dans l’espace.
L’impression 3D en microgravité avait été testée pour la première fois en 2014, mais Orbital Matter espère élargir significativement le champ des possibilités avec sa technologie révolutionnaire, en prouvant son efficacité dans des conditions bien plus extrêmes que celles de la Station spatiale internationale.